Les projets des M2 2020-2021

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Les promos du master 2020 2021 confinées

La nouvelle édition 2019/2020 des projets étudiants 

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Le projet de coopération France/Norvège des étudiants du M2 19-20

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La promo 2017-2019 diplômée !

Le projet de coopération France/Maroc des étudiants du M2 18-19

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La nouvelle édition 2018/2019 des projets étudiants 

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Le projet Design & Sciences sur les nuages en collaboration avec les écoles d’art de Lyon, de Bordeaux et de la Hear 

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Édito

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On apprend que 250 formations de master sont dispensées en gestion, médiation, ingénierie, projet culturel. Pourquoi cet engouement? Pourquoi cette folie alors qu’on ne cesse de répéter que la culture est un secteur bouché, que la réduction des contrats aidés met en lumière la précarité des acteurs, que l’extrême polyvalence est un pré-requis, qui ne s’apprend pas sur les bancs de l’école ?

Pour le sens, surement. Le choix revendiqué de croire à autre chose que la stricte économie de marché. L’envie de faire exister et de défendre la création. L’intuition géniale que c’est dans ce secteur que réside la possibilité de trouver et de rencontrer l’Autre. Culture, cultures, interculturel, droits culturels, altérité,  rencontres, partage.

Bien sûr, le contexte est corsé et ne fait pas de cadeaux. Les enjeux y sont forts parce qu’on ne sait pas encore très bien de quel coté, sur quel modèle de société, sur quel modèle culturel, nous allons basculer. Artiste entrepreneur, métropolisation culturelle et réformes des politiques publiques au niveau territorial,  transdisciplinarité et logiques collaboratives, post-vérité, nouvelles formes de prescription et réseaux sociaux, le contexte est corsé, on l’a dit. Mais donc tout est possible, tout est à inventer et à défendre, tout est à voter, à hacker, à rêver.

Que notre master se donne cette folle envie de rêver avec enthousiasme aux métiers culturels et artistiques de demain, aux quatre coins de la planète. Que nos étudiants et nos intervenants tissent un réseau solidaire de valeurs et de postures. Que nous débattions et ne soyons jamais d’accord, et que nous affirmions ces désaccords dans plusieurs langues. Que nous prenions le temps de réfléchir, de penser et d’analyser quand on nous annonce déjà qu’il va falloir aller vite, très vite, quand nous sommes déjà débordés.

Je nous souhaite, intervenants et étudiants, de construire ensemble cette pensée critique pendant le master mais aussi de construire, en braconnant, des solutions, des abris, des trampolines pour la création et ses artistes, pour les cultures et ses mémoires. Vive les 250 masters! Vive le master DPACI!

Camille Jutant