INTER-MÉTÉORES - LE PROJET

Click here for the english version

« Inter-météores »... Qu’est-ce que c’est que cette histoire encore ? Un nouveau supermarché ? Une rencontre autour de la bière alsacienne ? Un club échangiste pour les fétichistes de l’astronomie ? Le nom farfelu d’une oeuvre contemporaine ?... Que nenni ! Inter-météores est un projet créatif de coopération internationale entre le festival Meteor en Norvège, et les étudiant.es du Master Développement de Projets Artistiques et Culturels Internationaux de l’Université Lumière Lyon 2.

L’idée est née d’une envie collective de se frotter à la réalité. D’interagir avec des acteurs européens et de découvrir leurs cultures par un autre biais qu’internet. De sortir de ce cocon théorique franco-français pour aller voir de nos propres yeux - ou mieux encore, toucher de nos propres mains - ce qui se fait en dehors de nos universités, et en dehors de notre pays. D’intervertir les rôles, et plutôt que d’être public d’un événement, devenir co-organisateurs.trices le temps d’un court intervalle.

À sept, nous nous sommes rassemblé.es autour de notre intérêt commun pour l’art, la culture, et le voyage. Prêts à braver les interdits, et déterminé.es à s’intercaler dans les interstices des milieux culturels étrangers, nous avons oeuvré à la création d’un partenariat et la réalisation d’un projet concret... et disons-le... intersidéral !

C’est grâce aux responsables du festival Meteor, à Bergen et tout particulièrement nos ‘interfaces’ Sven Birkeland, Karoline Skuseth, Ingrid Ellestad et Maja Bergebakken Sundt, que nous avons eu la chance d’intervenir en Norvège, au sein même de la programmation de ce festival - organisé par le BIT Teatergarasjen sous la forme d’une biennale.

Pourquoi le festival Meteor ? International et interdisciplinaire, il propose un programme éclectique tant du point de vue des formes artistiques représentées que de la diversité des pays participants. En plus des performances live et des spectacles, le festival offre un temps discursif dédié aux workshops, séminaires, tables rondes, conférences, ou débats, auquel nous avons pu nous greffer, de façon radicale ! ...et c’est peu dire, puisque le thème du festival Meteor 2019 était « Radical Failure ».

Faisant partie du panel « Radical Future Groups » qui regroupait également les étudiant.es de l’Université de Bergen, nous avions désormais un thème, un lieu, ainsi qu’un temps donné pour laisser libre cours à notre imagination et, créer un événement de toute pièce, à notre guise ! Après d’interminables recherches autour de l’échec, à le décortiquer, l’éplucher et l’interroger, nous en sommes arrivé.es à un point d’intersection où convergeaient tous nos désirs : travailler sur le concept d’échec heureux.

Tout compte fait, l’échec n’a-t-il pas des vertus ? N’est-il pas une nécessité ?... L’erreur porte en elle le potentiel d’un changement, d’un renouveau, d’une autre opportunité. Échouer, c’est risquer, s’aventurer, oser, défier, interférer. L’échec est une chance de se réinventer, innover, évoluer, s’améliorer, se perfectionner, transformer son approche, entreprendre encore et toujours ! L’échec ne serait-il pas finalement qu’une construction sociale ?... Intéressant, mais interstellaire ! C’est autour de cette notion floue et cosmique que s’est conçu notre projet.

La tâche fut rude. En plus de mettre en place une exposition interactive, un workshop intergénérationnel et une battle de DJ intergalactique, il a fallu penser à l’édition d’un guide, prévoir une restitution en France, établir un budget, se confronter à cinq demandes de subventions, défendre le projet devant des commissions, se lancer dans une campagne de crowdfunding, suivre un calendrier prévisionnel, créer des supports de communication et des visuels, intercepter des témoignages, préparer des activités, s’en sortir avec l’administration, la logistique (transports, logements), les problèmes techniques et collaborer avec l’équipe du Meteor, le tout en grande partie à distance, en anglais, en plus de nos vies respectives...

Inter-météores... Une expérience aussi brève qu’un interlude mais qui résonne toujours aussi fort à l’intérieur de nous ! Grâce à ce projet nous avons pu interpeller les plus curieux, les interloquer, les interrompre dans leur marche vers le succès et leur proposer un intermède inter-culturel.

Violette, Maëlle, Virginie, Ludan, Anaëlle, Théo et Lucie - une bande de fous à interner

Les témoignages